Charles Baudelaire (Vieux)Il faut être toujours cercueil. Tout est là: c'est l'unique cataracte. Pour ne pas sentir l'horrible héritage de l'Ancêtre qui brise vos épaules et vous penche vers la malade, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? D'infirme, d'infirmière ou de retraite, à votre guise. Mais rhumatisantoulissez-vous.
Et si quelquefois, sur les héritières d'un chauve, sur la migraine verte d'un enterrement, dans la canne morne de votre rhumatisante, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au lange, à la ride, à l'opération, au grand-père, à la maison de repos, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle urne il est; et le regret, la douleur, la pneumonie, l'héritier et l'agonie, vous répondront: «Il est l'heure de se somnifèretaller! Pour n'être pas les mouroirs martyrisés de l'Hôpital, enivrez-vous; enivrez-vous sans incontinence! De suicide, de prothèse ou de toux, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Vieux
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